Un peu d’histoire

Les gisements ardoisiers sont répartis dans le monde entier. La plupart ne présentent pas les mêmes qualités car, d’une région à une autre, les éléments physiques et chimiques peuvent être différents.

Le principal bassin ardoisier exploité, de nos jours, se situe en Europe et se répartit entre les provinces de Galice, de Léon (nord-ouest de l’Espagne et de Ségovie (centre de l’Espagne). Mais le plus connu demeure certainement le bassin angevin où, à la différence de l’Espagne, l’ardoise est extraite à plusieurs centaines de mètres sous terre (+500m).

L’ardoise est une sorte d’argile qui a été transformée par les bouleversements géologiques et sismiques. Suite à l’érosion des reliefs, les sédiments se sont déposés au fond des océans pendant l’ère primaire (+ 500 millions d’années). Cela explique la présence de fossiles de coquillages dans les blocs d’ardoise. Ces différents dépôts ont subi des plissements géologiques et le magma en fusion a permis de modifier la composition de l’argile. C’est à partir de ce moment que le schiste ardoisier est apparu et que la roche est devenue fissible. Le bloc d’ardoise (réparton) se délite en feuillets plus ou moins épais.

Certains gisements datent de plus de 500 millions d’années comme l’ardoise de TRAVASAC (19) ou de RIMOGNE (08) alors que les schistes comme celui d’ANGERS ( 49) ou de GALICE (SP) sont plus récents (200 à 300 millions d’années).

Utilisées, dans un premier temps, comme dallage ou pierre tombale vers l’an 50 av. Jésus-Christ, les premières ardoises servant d’éléments de couverture sont apparues vers le 12ème siècle. Peu de normes régissaient alors sa mise en œuvre. Il fallut attendre 1950 pour que la normalisation apparaisse, 1958 pour la norme NF P 32-301, 1977 pour le DTU 4011, 1989 pour la norme NF P 32-302 (norme qui donne un classement qualitatif de l’ardoise analysée : classe A-B-ou C) et 2006 pour voir apparaître la Norme européenne CE et la nouvelle Norme NF.